23 octobre 2009
JE VIS - Notre premier clip!
Le clip réalisé par Yuyumi, www.yuyumico.com, une petite boîte de production qui fait des miracles avec trois bouts de ficelles, clôture un travail d’écriture qui remonte à février 2008.
L’enregistrement
Après avoir tâté une instru du compositeur Fabiolitto (www.myspace.com/fabiolitto) nous avons finalement choisi la contrebasse, le piano et le rhodes de Guillaume Poncelet (www.myspace.com/guillaumeponcelet) ; nous voulions une ambiance épurée pour permettre de mieux appréhender le texte et l’univers du morceau. Ça, c’est toujours en 2008, à l’époque, nous voulions tellement faire vivre notre musique, que nous pensions boucler l’album en un week-end ! Un week-end !
Si la contrebasse est le fruit d’un plug-in de l’ordinateur de Guillaume, la douceur du piano découle de la sensibilité de son toucher et d’une requête : il nous demande de rapper notre texte en live pendant que l’ingénieur son, Cyril Harisson, l’enregistre. L’atmosphère est intimiste, et nous posons des voix témoins pour que Guillaume puisse jouer en fonction des différentes intonations et intentions de nos voix : il est à son piano, un casque aux oreilles, dans une pièce avec un écho léger et nous, depuis la cabine d’enregistrement, nous rappons en le regardant à travers une vitre. Moment de magie !
Pour accompagner le piano, Guillaume utilise le rhodes en mettant l’accent sur la machination de l’instrument : il demande à ce qu’on ouvre le capot et qu’un micro prenne le son des tines quand il parcourt le clavier. Nous sommes abasourdis par le résultat, c’est comme un nappe de notes et de sons inattendus qui aèrent la mélodie : nous kiffons, non, nous sur-kiffons !
Le clip
À l’heure de l’écriture, on ne se pose jamais la question du clip et c’est un tort, car quand le synopsis pointe le bout de son nez, émergent très souvent des idées et un budget qu’une petite autoproduction comme la nôtre s’interdit de renifler.
Je vis c’est l’histoire de deux frères qui vivent entre l’Afrique et l’exil ; résidants en France, pour nous l’exil n’est pas trop compliqué à restituer, par contre pour ce qui est de l’Afrique, il est clair que même si on a de la famille pour nous accueillir, le billet (pour Bujumbura, Kigali, Douala ou Yaoundé), les repérages, le matériel, les autorisations, en résumé le tarif du déplacement, constitue, en plus de l’énergie, un coût que même une major aurait du mal à valider (par les temps qui courent !).
À l’écoute, le morceau fait très souvent mouche, il est plébiscité pour ce qu’il colporte, un « quelque chose » difficile à cerner pour nous, car les avis divergent de manières, somme toute, inopinées : « c’est doux comme morceau ! », « sympa, l’ambiance jazz ! », « jolis textes ! », « c’est quoi MTN ? », « c’est du rap, ça ? »
Pour le rendu-image, il fallait donc prendre en compte toutes ces opinions et trouver un réalisateur capable de donner à voir ce « quelque chose » en question !
Nous avons rencontré Rémi par le biais d’une amie éditrice, Elsa Delachair, et autour d’un café (pour être original !). Rémi est chef-opérateur notamment, et il réalise de nombreux clips quand il n’est pas retenu par un long métrage, c’était donc une belle opportunité que de le rencontrer (merci Elsa !). Nous avons discuté et tout de suite l’accroche s’est faite, il nous a très vite donné son accord de principe pour travailler avec nous.
Le temps de finir un tournage, d’échanger quelques mails et voilà Rémi qui revient à nous avec un synopsis, autour d’une histoire entre deux potes qui se loupent, le tout pour un budget se résumant à un simple appareil photo.
Nous sommes aux anges, la date de tournage est trouvée, mais avant, il y a l’ennuyeuse période des repérages : c’est vrai que ce n’est pas le truc le plus palpitant dans un clip, mais de bons repérages déterminent le bon déroulement d’un clip. Nous nous attelons à la tâche, et en trois rendez-vous avec Rémi, nous relevons des endroits bien précis : Na Ga Def, un atelier de couture entre Belleville et Pyrénées, Le café chiquito, un bistrot près de Ménilmontant, Haïti Market, une épicerie haïtienne dans le 18ème et un pont près de Bercy,...
Vient le jour du tournage : ça commence par une scène chez Picaflore (quand on dit chez Picaflore, c’est vraiment chez lui !)… le reste est dans le clip !
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