03 mai 2011

Fabrique du Macadam - présentation des ateliers

En amont du spectacle qui va être joué à la Maison des Métallos le 1er juillet 2011, avec les participants des ateliers d'écriture/slam, tenus à la librairie Folie d'Encre, entre octobre 2010 et avril 2011, nous avons pu présenter une première ébauche de la mise en scène de Jean-Matthieu Fourt au chapiteau Raj'ganawak, installé au centre de la communauté Roms de la Plaine Saint-Denis.
C'était samedi 23 avril à 20h30.
Parmi les textes qui nous ont marqués, un de ceux d'Hager Harabech : Liberté.

Un regret, un reflet.
Reflet d'un camaïeu doré plongé dans son altesse l'azurée.
Azurée comme le fond jauni de l'insouciance éclair de cette photographie.
Photographie qui fige les instants mais ravive des émotions défraîchies.
Émotions rouillées, depuis un temps inusitées par un être pâturage dévasté.
Pâturage rosâtre à rouge sang, vermeil désolant d'un théâtre sanglant.
Théâtre d'une vie. Vie soit disant réussie. La tragi-comédie bat son plein, c'est parti.
Parti au quart de tour, il fait volte face, regard carabiné, l'air tenace : "Qui sème la misère, récolte la colère."
Ce qu'il lance avec cette phrase, c'est une muselière.
Muselière de la culpabilité qui les terrasse.

Un regret, un reflet, ou plutôt un sourire et un souvenir.
Amer le sourire dans ce café où l'orient s'exprime dans toute son occidentalité.
Occidentalité recrée, sur-jouée, exagérée... Servitude et servilité qui laissent sceptiques des éclairés.
Sceptique ou anti, sors ta balance mentale et purge ton esprit de ses surplus, de cette maladie.
Maladie, malade imaginaire. J'accuse la France et sa république exsangue qui prétendent que ce qui la gangrène c'est une peste noire, brune, tannée, ou basanée quand ce sont des culs diaphanes vissés dans des sièges antisociaux qui l'ont condamnée.
Condamnés à l'impuissance d'une société rampante et suppliante qui ne réagit pas ou plus assez fort.
Fort et violent, pourtant, il s'étend ce réveil d'un sommeil prolongé et inconscient.
Inconscients, espérons que ce soit peut-être un reflet par la Méditerranée, le regret ou le souvenir d'espoirs abandonnés qui puissent ranimer en nous un sourire de liberté.




































Merci à Dominique Secher pour certaines des photos.

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